Cours inaugural
Dimanche 06 septembre 2015
« Les sciences humaines et sociales : du positivisme rigoureux à la compréhension herméneutique ».
Mohammed Chaouki Zine
 Résumé :
Le débat sur la scientificité des sciences humaines et sociales est toujours d’actualité.
 Il serait vain de vouloir instaurer une analogie entre les sciences
 humaines et sociales et les sciences dites exactes et techniques, parce que les premières jouissent d’un principe 
interne par le biais duquel elles se pratiquent. Il s’agit de la compréhension herméneutique des phénomènes humains,
telles que les actions, les intentions et les représentations que la 
philosophie et les sciences sociales, psychologiques et historiques tentent d’étudier et de comprendre ; 
les secondes optent pour une méthode générale 
basée essentiellement sur l’explication positiviste et font facilement entrer la matière inerte dans 
le laboratoire scientifique et cette matière n’a pas 
d’orientations ou d’intentions, si ce n’est le mouvement objectif fondé sur la causalité.
 Il serait judicieux de chercher dans les sciences humaines et sociales son aspect proprement scientifique qui est la quête des “raisons”
 de l’agir et de l’intention, quand les sciences naturelles et techniques cherchent plutôt les “causes”
 des phénomènes matériels et organiques qu’elles étudient pour aboutir à une loi globale qui régissent leurs structures et leurs fonctions.
 Les promesses de la compréhension herméneutique sont décisives, en ce sens qu’elles optent,
 dans l’expérience humaine,à l’étude des spécificités de l’action humaine, les formes du comportement,
 les structures de la cognition et de la réflexion ainsi que la nature
 des tendances et des intentions, et la façon de transformer ce mouvement nébuleux en une élucidation dans les gestions, 
les organisations et les orientations sur lesquelles se base la vie humaine tout entière, du point de vue du regroupement social, 
du comportement, de la représentation et du jugement.